Année 2024 : résultat contrasté malgré le record à l’export

Après son repli dans les deux directions du trafic en 2023, le commerce extérieur a affiché pour l’année 2024 un niveau record à la sortie, avec une hausse de 3,2% des exportations. Ce plus haut a toutefois quasi uniquement reposé sur la chimie-pharma. A l’importation, si la baisse de l’année précédente s’est poursuivie, elle s’est néanmoins atténuée (–1,6%). L’évolution opposée entre les deux directions du trafic a débouché sur un excédent record de 60,6 milliards de francs.
Evolution globale
Sur l’année 2024, les exportations se sont renforcées de 3,2% à 282,9 milliards de francs (réel : +2,5%). Si elles se sont révélées dynamiques aux 2e et 4e trimestres, en hausse à chaque fois de 7,3%, elles se sont contractées de 4,7% au 3e. Les importations se sont effritées de 1,6% à 222,3 milliards de francs (réel : –1,6%) ; elles ont subi un revers aux 1er et 3e trimestres, qui n’a pu être compensé lors des deux autres trimestres. La balance commerciale boucle avec un excédent record de 60,6 milliards de francs, supérieur d’environ 12 milliards de francs à celui de 2023.
Les exportations vers la Slovénie bondissent de deux tiers ou de 10,7 milliards de francs
Malgré l’essor des exportations totales sur un an, seuls deux des onze principaux groupes de marchandises ont arboré une croissance en 2024. Celle-ci a principalement été portée par les produits chimiques et pharmaceutiques, dont le chiffre d’affaires a bondi de 10,0% ou de 13,6 milliards de francs. Les expéditions de matières premières et de base ont doublé sur une année pour s’établir à 37,7 milliards de francs. Les médicaments (+7,7%) ainsi que les produits immunologiques (+10,8%) ont également repris des couleurs. À l’inverse, les ventes de principes actifs ont dégringolé de 13,3 milliards de francs (–82,4%). En plus des produits chimiques et pharmaceutiques, le secteur denrées alimentaires, boissons et tabacs (+2,3% ; café) a également affiché une croissance. Après leur record des années précédentes, la bijouterie et joaillerie ainsi que l’horlogerie ont cédé de respectivement 4,5 et 2,8% ; en termes réels, cette dernière a même plongé de 9,3%. Le secteur machines et électronique (–2,6%) ainsi que celui des métaux (–6,2%) ont également reculé, enregistrant une baisse cumulée de 1,8 milliard de francs.
Sur les trois principaux marchés, les livraisons depuis la Suisse ont progressé vers l’Europe (+3,9%) et l’Amérique du Nord (+6,7% ; USA : +7,9%). Sur le Vieux Continent, la croissance a encore une fois pris racine en Slovénie (+68,3% ou +10,7 milliards de francs ; chimie-pharma). Une contraction cumulée de 3,7 milliards de francs a en revanche caractérisé les pays voisins, l’Autriche (–16,2%), l’Allemagne (–2,1%), l’Italie (–3,8%) et la France (–5,3%). Le chiffre d’affaires avec l’Asie a, quant à lui, diminué de 1,8%. Si la Chine et le Japon se sont renforcés de respectivement 5,9 et 6,2%, Singapour et Hong Kong, avant tout, ont flanché ensemble de 3,3 milliards de francs.
Les importations de produits énergétiques fléchissent d’un quart (effet prix)
A l’exception des produits chimiques et pharmaceutiques (+5,9 milliards de francs ; +8,5%), les importations de tous les autres groupes de marchandises ont reculé. Celles de produits énergétiques se sont rétractées de 3,1 milliards de francs (–23,8%), plombées principalement par l’effet prix. Une forte baisse a également touché les secteurs machines et électronique (–2,2 milliards de francs ; –6,3%), véhicules (–1,4 milliard de francs ; –6,7%) et métaux (–1,2 milliard ; – 7,4%). Dans les produits chimiques et pharmaceutiques, la croissance a principalement émané des médicaments (+5,7 milliards) et des produits immunologiques (+1,4 milliard). Les principes actifs se sont en revanche dilués de 1,4 milliard de francs.
En 2024, les importations en provenance des trois principaux marchés d’approvisionnement se sont altérées. Celles d’Asie ont été les plus sinistrées (–2,5 milliards de francs), retombant par ailleurs à leur plus bas niveau depuis 2020. Ici, les arrivages de Chine, Corée du Sud, Singapour et Hong Kong se sont fortement dégradés. Les livraisons de l’Europe ont chuté de 904 millions de francs (–0,6%). L’Allemagne, la France, l’Espagne et l’Irlande ont induit une contraction de 7,5 milliards de francs. A l’inverse, la Slovénie a bondi de 5,8 milliards de francs (chimie-pharma). Quant à l’Amérique du Nord, elle a réduit la voilure de 1,9% (USA :–2,9%).
Lien vers le communiqué de presse
Auteur: Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières